top of page
Christine-.jpg

Bonjour !

Voici des informations importantes pour votre chiot

Schéma d’une leçon en classe chiots – EEC Cokaiko

Ceci ne constitue pas un schéma figé des leçons mais une structure de ces leçons, en constante évolution. Les exercices cités ne sont pas les seuls réalisés mais servent d’exemple.

  1. Objectifs poursuivis:

  • Créer une vraie complicité entre les maîtres et leur chien.

  • Socialisation aux autres chiens (autres animaux) et aux êtres humains.

  • Hiérarchisation.

  • Recherche d’un équilibre et d’un bien-être psychologique.

  • Apprentissage à l’obéissance avec quelques ordres de base:  » Look, Touch, Pied, Assis, Couché, Debout, Roule, Viens, Dedans, Apporte, Donne, En place,… ».

  • Démonstration de l’importance de la motivation via la récompense. La laisse doit être et rester un « lien sécurisant » pour le chien et non un moyen de répression. Quand le travail devra s’effectuer en laisse, celle-ci sera passée autour de la taille ou des épaules du maître. Ceci afin d’éviter toute traction sur la laisse et de laisser les mains libres, ce qui est important pour le travail avec la motivation.

Si on travaille en jetant le jouet, il doit être jeté devant le chiot.

  1. Organisation :

Les chiots travaillent sur un terrain, à l’abri des chiens plus âgés. La leçon dure à peu près une heure quart. Certains exercices, comme la socialisation, se feront par groupes d’âge.

Le moniteur demande aux maîtres de se mettre en cercle près de lui, chiots en laisse (mais lâche). Un contact s’établit entre les différents participants (poilus et moins poilus):

    1. Le maître présente son chiot: nom, race, âge et plus si nécessaire.

    2. Problèmes rencontrés dans le travail de la semaine pour ceux qui sont déjà venus.

    3. Problèmes rencontrés dans l’absolu (troubles du comportement essentiellement).

    4. Le moniteur aborde les principes de bases de l’éducation « à renforcement positif ». Il explique l’importance de la stimulation avec la nourriture ou le jouet. Il demande au maître de confisquer un des jouets préférés du chiot: ce jouet ne sortira que pour obtenir un comportement recherché et le récompenser que ce soit en balade, à l’écoute ou à la maison. Après le travail, ce jouet doit être rangé à la vue du chien.

Quand des maîtres signalent que le chiot ne s’intéresse à aucun jouet, le moniteur tire le signal d’alarme et explique aux maîtres qu’ils doivent apprendre au chiot à jouer en le sollicitant.

Le moniteur demande d’éviter les jeux qui augmenterait le mordant du chien (tirer sur un jouet que le chien a dans la gueule).

A la demande du moniteur, les maîtres lâchent leur chien. Le moniteur insiste sur le fait qu’ils doivent surveiller leur chien même si les jeux de chiots ne sont pas agressifs, ils peuvent être brutaux (cf certaines races style American staffordshire, Bull terrier…).

Cartains chiens adultes bien équilibrés et de taille diverses sont lâchés en même temps que les chiots et peuvent jouent les régulateurs. Il est fréquent de les voir remettre un chiot à sa place jusqu’à ce qu’il émette des signaux d’apaisement. En cas de débordement ingérable par le chien adulte, le maître est prié de récupérer son chien et d’essayer de le calmer. Pour ce faire, il le tient en passant la main dans son collier (attention aux colliers trop serrés). Quand il est calmé, il le libère pour qu’il reparte jouer avec les autres.

Pendant cette période de jeux, si nécessaire, le moniteur continue d’informer les maîtres de problèmes plus spécifiques. Il leur lit un petit texte relatif extrait de la littérature spécialisée. Il en profite aussi pour réconforter les maîtres, les mettre à l’aise, surtout dans le cas où il s’agit d’une première leçon. Les conseils donnés à ce moment devront être répétés car les maîtres sont distraits par les chiots qui courent.

Après une petite dizaine de minutes, le moniteur demande aux maîtres de récupérer leur chiot en étant très expressif et motivant. Quand le chiot se dirige vers lui, il prononce l’ordre « nom du chien, viens ». Dès que le chiot arrive près de son Mâ, celui-ci émet un « oui » joyeux et lui donne une friandise ou un jouet (exercice ingrat s’il en est car les chiots sont en plein jeu!). Le Mo corrige les mauvaises attitudes des maîtres comme le maître qui court derrière le chiot ou qui se tient trop courbé ou qui attrape le chiot par-dessus la tête ou qui l’accueille à 2 mains,… Si le chiot n’en a rien à faire du maître, le moniteur attrape le chien, le met 1m devant le maître et demande au maître de le rappeler. Le moniteur le maintient un peu puis le libère: le chiot est trop content de pouvoir rejoindre son maître qui s’empresse de le récompenser. On peut aussi travailler avec une longe pour guider le chien vers son maître.

  1. Programme d’apprentissage.

    1. Exercices d’attention au maître :

  • Le look :

Cet exercice sert à capter l’attention du chien, base de toute éducation.

  • Etape 1: la friandise part du nez du chien et est placée devant les yeux du maître, encourageant ainsi le chien à regarder son maître dans les yeux.

  • Etape 2: la friandise part du nez du chien, passe devant les yeux du maître puis part sur le côté. Le maître ne dit rien et attend que le chien détourne les yeux de cette friandise et croise son regard -> « oui! »

Note de Bobo : Je ne suis pas sûr que l’étape 2 apporte quelque chose de plus. Moi, je la supprimerais. En fait, L’automatisme à obtenir (avant d’aller plus loin et obtenir un regard soutenu de quelques secondes) est le suivant : le chien regarde son maître et il est récompensé. Dès qu’il a terminé sa friandise, il regarde automatiquement son maître sans que celui-ci dise ou fasse quelque chose.

  • Le touch :

  • amener le chien vers un emplacement physique précis

  • accroître son pouvoir de concentration

  • améliorer le lien chien-maître

  • l’empêcher de mordiller dans la main de son maître

  • Etape 1: on coince une friandise entre les doigts d’une main (gauche ou droite, alternez) et on la fait sentir au chien. On éloigne la main pour que le chien doive faire un déplacement s’il veut prendre sa friandise. Quand il touche la main, on le félicite de la voix (oui!, yes!,…), on lui dit « touche » ou « touch » en anglais et on lui permet de prendre la gourmandise

  • Etape 2: quand le chien vient chaque fois chercher la friandise dans la main, on fait la même chose mais avec la main vide. Quand il touche la main, on le félicite de la voix (oui!, yes!,…), on lui dit « touche » ou « touch » en anglais et on lui donne la gourmandise avec l’autre main.

Cet exercice enseigne au chien à se fixer sur votre main vide et à la suivre. C’est efficace pour obtenir une belle marche au pied et pour enseigner des mouvements avancés dans des disciplines diverses (agility, dog dance,…).

Autre méthode : le maître touche le museau du chien avec sa paume (sans friandise), marque le bon comportement (« oui » ou « click »), nomme ce comportement (« touch ») puis récompense de l’autre main. Après avoir répété cette séquence plusieurs fois (une vingtaine), il place sa paume devant le nez du chien (à quelques centimètres) et dit « touch ». Si le chien touche la main de son maître c’est qu’il a compris (association du mot touch au comportement de toucher la main). S’il ne touche pas la main, c’est qu’il n’a pas fait d’association et on reprend au début.

    1. Socialisation :

  • Entre chiots :

Les faire jouer ensemble, les maîtres sont agglomérés contre la clôture et n’interviennent presque pas.

  • Avec les gens :

Tous les chiots sont lâchés et tous les maîtres sont sur le terrain. Ils félicitent et touchent tous les chiots qui se présentent.

Les maîtres échangent leur chiot en laisse et se promènent avec un chiot qui n’est pas le leur, le manipule, le porte,…

Remarque: afin de socialiser un chiot peureux, il peut arriver que des personnes étrangères au chiot mais présentes sur le terrain donnent une friandise à ce chiot s’il fait l’effort d’aller jusqu’à eux. Ce comportement peut être en contradiction avec le « refus d’appât » pratiqué dans les classes supérieures. Peut-être faudrait-il, dans les classes supérieures, plus travailler l’interdiction de voler un aliment au sol ou dans la main du moniteur ou d’un enfant ou d’une tierce personne sur le terrain? Ne risque-t-on pas, en travaillant le refus d’appât, style brevet, surtout quand cela s’accompagne d’une intimidation par le moniteur, de provoquer une réaction de recul du chien (ou pire) à l’approche d’un étranger et ainsi de diminuer sa sociabilité?

    1. Résistance au stress :

Solliciter tous les sens par les bruits, les odeurs, les sols différents, le couloir à stimulation (à construire!).

Les stimulations seront:

  • olfactives: huiles essentielles diverses, herbes de Provence, thé, crottes et pipi de chat, dethol,…

  • visuelles: personne déguisée (masque, casque, tablier de VT,…), bâche soulevée au dessus des chiots, parapluie qui s’ouvre, jouets d’enfants, …

  • gustatives: fruits, légumes, rescue, céréales, panse de vache,…

  • auditives: trompette de foot, tous instruments de musique, pétards, jouets d’enfants,…

  • tactiles: couverture posée sur chiot, caresse avec gants chirurgicaux ou moufles en fourrure, brossage du chiot, contact avec matières diverses comme de la frigolite,…)

On utilisera aussi des engins d’agility comme outils didactiques:

  • Passage dans un couloir avec des objets suspendus qui font du bruit et touchent le corps du chiot (bouteilles accrochées à un trépied).

  • Passage dans le tunnel en nylon.

  • Passage sur la bascule (attention toujours à 2 personnes)

  • Passage au dessus ou sous les cavaleti (suivant la taille)

  • Passage sur la passerelle.

  • Passage sur une palette à claire-voie.

Ces exercices se font en individuel. La main (avec ou sans motivation) glissera sur le sol de l’engin afin que le chiot le suive, sans se rendre compte de l’endroit où il se trouve (cf Touch). On peut aussi utiliser un autre chiot pour montrer le chemin à l’autre.

Quand le chiot entame le mouvement, on utilise les ordres: « nom du chien, viens! » ou « nom du chien, dedans! » ou « monte » ou « descend » ou …

  • On incite le chiot à aller chercher son jouet dans le couloir.

  • Le chiot est retenu, dans le couloir, par le moniteur et son maître appelle à l’autre bout.

  • Le chiot passe avec son maître qui distrait son attention avec un jouet ou une friandise.

Lors d’un lâché collectif des chiots, le moniteur remet le tunnel:

  • Le chiot suit un autre chiot dans le couloir.

  • Pendant le jeu du chien, le moniteur se tient à l’écart et fait du bruit avec le trépied et les bouteilles en plastic.

Quand le temps le permet, la leçon se termine derrière le chalet, près du biez. Les chiots sont lâchés et reprennent leurs jeux, très surpris, pour la plupart, de rencontrer de l’eau. Le moniteur explique qu’il ne faut pas les jeter dans l’eau mais les motiver à y aller. On va, par exemple, jouer avec un bois à la surface de l’eau ou appeler le chiot alors qu’on a les pieds dedans ou encore poser un nic-nac sur l’eau car il flotte! Dès que le moniteur remarque que le chiot semble effrayé, il intervient. En effet, les maîtres voudraient souvent que leur chien fasse une longueur en crawl et une autre sur le dos lors de leur premier contact avec l’eau.

    1. Obéissance:

  • Marche au pied :

  • En appliquant le « look » et/ou le « touch », le moniteur va expliquer comment habituer, en douceur, un chien à marcher près de son maître, laisse détendue.

Le maître doit parler à son chiot d’une voix enjouée.

Dans le cas d’un chiot qui n’en a rien à faire de son maître, lui mettre une longe de 5m et attendre qu’il ait fait le tour des odeurs. Le maître explose de joie quand le chiot revient près de lui.

  • Sans laisse : Le maître tient une récompense dans sa main droite. Elle sera adaptée au goût du chiot (friandise, balle, petit boudin en toile). Il branche le chien avec la nourriture et démarre. Au départ, la main droite est placée à hauteur de la cuisse gauche du Mâ (position un peu inconfortable) mais très vite, la main gauche vide incite le chien au « touch » et la main droite qui contient la nourriture est placée près du menton et incite ainsi le chien au « look ». Si le chien tire, changement de direction et taper sur la cuisse gauche avec la main gauche pour bien montrer au chien où on souhaite le voir venir. L’ordre final sera « nom du chien, pied« . A chaque fois que le chien vient se placer au pied, le Mâ se manifeste par le « oui » joyeux, marqueur de bon comportement.

  • Avec laisse : cette fois, la laisse sert uniquement à contenir les élans du chiot, fortement motivé. Elle ne doit jamais être utilisée pour donner des coups sur le collier. Pour faciliter les manipulations, si le maître a tendance à tirer dessus, on la passe autour de lui (taille ou épaule, si elle est assez longue) sinon elle est tenue, bien lâche. Le maître branche le chien avec la nourriture et démarre. Au départ, la main droite est placée à hauteur de la cuisse gauche du Mâ (position un peu inconfortable) mais très vite, la main gauche vide incite le chien au « touch » et la main droite qui contient la nourriture est placée près du menton et incite ainsi le chien au « look ». Si le chien tire, changement de direction et taper sur la cuisse gauche avec la main gauche pour bien montrer au chien où on souhaite le voir venir. L’ordre final sera « nom du chien, pied« . A chaque fois que le chien vient se placer au pied, le Mâ se manifeste par le « oui » joyeux, marqueur de bon comportement.

  • Au début, la récompense est systématique: elle est offerte ou lancée (jouet) au bout de quelques pas (pendant 2 à 3 leçons), puis de plus en plus tardivement. La félicitation orale (le « oui » » joyeux, marqueur de bon comportement) et la caresse sont et resteront systématiques.

Lors de la phase d’apprentissage, non seulement la récompense doit être systématique mais lorsque le maître se trompe (pas le chien!) lorsqu’il marque (« oui » ou « click » trop tôt ou trop tard), il doit récompenser.

La récompense, par exemple la balle, n’est jetée qu’une seule fois lors de l’exécution correcte. On la récupère immédiatement et on recommence afin qu’elle garde toute sa valeur stimulante.

  • Au fur et à mesure du travail, les déplacements se font davantage sur des lignes droites, avec quelques changements de direction.

  • En groupe (plus compliqué sur le petit terrain mais possible si distance de +- 2m entre les chiots):

  • Avec d’autres chiots : plusieurs maîtres travaillent en même temps la marche au pied, d’abord à distance, puis en slalom, ensuite en se croisant dans les évolutions.

La marche au pied doit toujours s’effectuer joyeusement!!!

On peut considérer que la marche au pied est correcte lorsque le chiot est indifférent à ce qui se passe autour de lui. On ne fait pas d’arrêt pendant la marche au pied .

  • Le rappel :

  • En individuel : Le chiot et son maître.

  • Le moniteur tient le chiot, le maître le rappelle en courant face à lui. Il dit « viens! » quand le chiot court vers lui. A chaque bonne exécution, « oui » joyeux, marqueur de bon comportement puis récompense.

  • Le moniteur tient le chiot, le maître le rappelle en partant dans l’autre sens.

  • Le moniteur attire le chiot avec des friandises, le maître le rappelle.

Autres exemples d’exercice:

  • Le maître se met accroupi, de face.

  • Le maître se met accroupi, dos tourné.

  • Le maître se met debout, dos tourné.

  • Le maître se met debout, gamelle en main.

  • Le maître se couche sur la bâche.

  • Le maître s’assied sur la bâche.

  • Le maître s’assied sur la bâche, un plaid sur la tête.

  • Le maître se cache sous la bâche.

  • Le maître se cache sous la bâche, derrière le tunnel.

  • Le maître se met accroupi, dans un couloir, derrière des bouteilles en plastic ou des paillasses en osier ou …

  • En groupe : plusieurs chiots et leurs maîtres.

  • Les chiots jouent ensemble, un des maîtres rappelle.

  • Tous les chiots jouent ensemble, tous les maîtres rappellent.

  • Les maîtres échangent leur chiots et se promènent. Tous les chiots sont lâchés en même temps et rappelés.

On peut considérer que le rappel est acquis lorsque le chiot revient immédiatement, par le plus court chemin, très rapidement, quelle que soit la stimulation intéressante qu’on puisse lui offrir en face. Une petite croquette offerte par son maître doit avoir plus de valeur psychologique qu’une bonne gamelle donnée par quelqu’un d’autre. Si le retour laisse à désirer, on reprend la progression à une phase antérieure.

  • Les positions :

Le moniteur explique que les ordres relatifs aux positions doivent être répétés le plus souvent possible à la maison.

Le maître travaillera le long d’un mur ou d’une clôture pour que son chiot soit près de sa jambe quand il prend une position. Cela évitera, par exemple, au chiot de s’asseoir de travers.

L’évolution de l’apprentissage sera la suivante:

  • Quand le chiot adopte spontanément la position assise, le maître lui dit « assis ». Le maître félicite (« oui » joyeux + récompense). Il répète cette opération à différents moments de la journée.

  • Le stade suivant est de demander au chien de s’asseoir en lui présentant une friandise ou son jouet de travail et le faisant passer vers le dessus de sa tête (entre ses oreilles).

Le chiot va suivre la récompense des yeux et va naturellement s’asseoir. « oui » joyeux + récompense + ordre « assis ».

La récompense est systématique et immédiate. Le maître félicite.

  • Quand l’apprentissage sera acquis, le maître ne va plus présenter de récompense comme une carotte mais lui offrira systématiquement en cas d’exécution. Le maître félicite ((« oui » joyeux + récompense) -> touch

  • Enfin, la récompense ne sera plus systématique mais la félicitation bien (« oui » joyeux) -> touch.

Pour la méthode naturelle, aucune laisse n’est nécessaire, surtout avec un chiot. Elle n’est utilisée que pour empêcher le chiot d’aller rejoindre les autres.

  • L’assis:

  • En statique:

Le maître se place face à son chiot ou l’attire vers lui avec la récompense, en levant la main au-dessus de la tête du chien: ainsi, il l’incite à s’asseoir. C’est le moment de dire « oui » puis de donner l’ordre « Assis« !

  • En mouvement:

A chaque rappel, la récompense ne sera offerte qu’après que le chiot se soit assis à son arrivée près du maître.

  • En hauteur, sur un obstacle d’agility:

Le chiot est placé sur l’obstacle et le maître est face à lui.

  • Le couché:

Cette fois, la main s’abaisse devant le chiot et passe devant ses pattes et va se poser par terre pour l’inciter à se coucher. Quand le chiot se couche, le maître dit « couché!« . Les progressions doivent être les mêmes que pour l’assis. Il est parfois plus facile (mais pas nécessaire) de partir de la position « assis ». Le maître félicite et caresse le dos du chien en appuyant bien.

Conseil de Nicole: la nourriture est dans la main fermée, doigts tournés vers le sol et on attend que le chiot devine ce qu’on attend de lui. Exercice difficile à commencer pendant une leçon car le chiot est trop distrait. On montre la technique et le maître s’entraîne chez lui pendant la première semaine.

Donner le truc de passer la main sous une armoire ou sous la jambe tendue pour provoquer le couché.

  • Le debout:

Le chiot étant à l’assis, on part à l’horizontale de son nez avec la friandise et on bloque la main dès qu’il est debout.

Conseil de Nicole: quand le chiot est debout, le caresser sous le ventre, en passant le bras autour de sa taille et en le rabattant contre la jambe pour l’habituer à coller.

  • Le roulé:

Le chiot étant couché, on regarde de quel côté il peut le mieux basculer et, avec la friandise, on part de son nez en effectuant un demi tour vers l’arrière de sa tête et ainsi le faire basculer sur le flanc. On continue la rotation pour qu’il se mette sur le dos. L’ordre est « roule ».

  • Le rampe:

Quand le chiot est couché, on part de son nez avec la friandise et on la fait glisser sur le sol, assez lentement pour que le chiot puisse le suivre en rampant.

  • Le « en place »:

Le maître coince une friandise entre 2 doigts de chaque main (comme pour le touch). Quand le chiot revient vers lui, il avance sa main droite pour mettre la motivation devant le nez du chien et l’entraîne vers sa jambe droite puis le fait passer derrière lui. Derrière son dos, il fait passer le nez du chien de sa main droite à sa main gauche (la main droite disparaît) et il ramène sa main gauche vers l’avant, à hauteur de son genou droit. Il termine en levant la main pour provoquer l’assis et à la fin dit « oui », « en place » et félicite.

On peut enchaîner les différents apprentissages: « rappel », « assis », « couché », « rampe, « roule », « assis » et « debout », avant de récompenser si ces différents comportements soient très bien connus du chien.

  • Le rapport d’objet :

Il est basé sur l’instinct de proie, c’est-à-dire, la poursuite de ce qui fuit. Ainsi, on se servira d’une balle ou d’un petit boudin de toile qui roulent quand on les lance. On peut aussi utiliser un nœud que l’on attache à une ficelle. Le moniteur pourra alors le traîner sur le sol pour exciter le chien.

Le principal défaut rencontré lors de cet apprentissage, c’est que le chiot poursuit et saisit facilement mais s’écarte du maître pour garder l’objet. Pour contrôler la situation, on peut attacher l’objet avec une ficelle (trou dans la balle…).

Cet exercice est travaillé sans laisse dans les petits enclos, un chiot à la fois.

Conseil de Nicole: dans le cas du chiot qui ne veut pas rapporter l’objet, le maître s’assied sur une chaise et laisse tomber l’objet à ses pieds. Il ne bronche pas jusqu’à ce que le chiot lui mette sur les genoux. Là, il explose de joie! Le mouvement sera le même quand le jouet sera jeté à 5m!

  • On court devant le chiot en faisant rebondir la balle attachée par la ficelle. Dès qu’il la saisit, on résiste un peu puis on l’attire vers soi. Avec un chiot normalement motivé, on peut commencer à demander la remise de l’objet en disant « Donne! » et en rejetant immédiatement le jouet.

Pour celui qui fait des difficultés à la remise, on sort une friandise de sa poche qu’on offre en échange de la balle, en disant « donne!« , avant de la relancer.

  • On jette la balle toujours ficelée devant lui, en tenant le chiot par le collier, avec un doigt. On le lâche et on lui dit « apporte! ».

  • On se place dans le couloir clôturé et on jette l’objet en lâchant la ficelle. Incapable de sortir, le chiot sera obligé de revenir vers son maître. En cas de besoin, on peut attraper l’objet par la ficelle pour ramener l’objet vers soi. Quand on aura le couloir!!!!!

  • Le jouet est débarrassé de la ficelle et on fait le rapport d’objet sur terrain libre. Les autres chiots sont tenus le long de la clôture.

  • La balle est jetée par le moniteur, à petite distance, le chiot est envoyé au rapport.

  • La balle est déposée sur une table ou dans le couloir bruyant ou sous un seau en plastique…

  • (Le rapport a lieu avec diversion: travail de groupe, stimulations sonores.)

    1. La hiérarchisation :

C’est un travail en profondeur, répétitif, très important pour établir des rapports sains de maître à élève. Il faut savoir que beaucoup de maîtres négligent cette partie de l’éducation, malgré les affirmations qu’ils feront au moniteur. Donc, si cela ne se fait pas ou se fait mal à la maison, autant le pratiquer au sein du club pour éviter les conflits futurs.

  • Les manipulations :

C’est à cet âge tendre qu’on apprend au chiot à se laisser manipuler, car en cas de rébellion, la rectification se fera aisément (c’est plus facile que quand il fera 50KG!).

En dehors de la mise en place de la dominance, cet apprentissage servira plus tard quand il faudra l’amener chez le vétérinaire pour le soigner ou lorsqu’il devra se faire toucher en concours ou en expo, ou quand il sera confronté à des enfants (ou des adultes) peu respectueux.

  • Soulever dans les bras:

En le prenant à bras le corps, un bras sous les pattes avant et l’autre bras sous le ventre, en évitant de lui faire mal.

  • Soulever par les antérieurs, les postérieurs restent au sol.

  • Soulever sous le poitrail

  • Soulever sous le ventre

  • Regarder les dents

  • Maintenir la gueule ouverte

  • Maintenir la gueule fermée

  • Examiner les oreilles

  • Soulever la queue comme pour mettre le thermomètre

  • Placer sur le dos et le maintenir ainsi, une main sur le poitrail, le maître accroupi à côté.

  • Coucher le chiot sur le flanc et le basculer sur l’autre flanc.

  • Le maître enjambe son chiot.

  • Le brosser en le mettant sur une table: on brossera simplement pendant 30 secondes environ.

  • Poser la main sur le museau et pousser pour obliger le chiot à baisser la tête.

  • La gamelle :

Chaque maître apporte la gamelle habituelle du chiot, y met une poignée de nourriture.

  1. Le maître laisse manger le chiot en laissant sa main au contact de la gueule du chiot

  2. Avant que le plat ne soit vide, le maître écarte son chiot, de la main et le garde à distance pendant quelques secondes ou le Maître retire la gamelle puis la remet.

  3. Le maître laisse le chiot terminer son plat en laissant sa main dans le plat.

En cas de grognement le maître peut présenter une friandise au chien pour pratiquer un échange.

En cas de tentative de morsure, on apprend au chien à manger dans la main puis progressivement, on descend la main dans la gamelle.

Les maîtres se mettent en cercle. Le moniteur pose un gros os au milieu du cercle. Les uns après les autres, les chiots sont mis en contact avec l’os. Le maître le laisse un peu grignoter en tenant l’os en main puis retire cet os.

En cas de grognement le maître peut présenter un autre os au chien pour pratiquer un échange.

En cas de tentative de morsure, l’intervention doit être rapide et ferme: on émet un bruit surprenant, énergique, proche du grognement afin de surprendre le chien. S’il ne dit rien, on félicite bien… Si le chien persiste, le moniteur intervient mais il faut faire attention! 

Avant de procéder à ce genre d’exercice, il est souhaitable que le chien ait appris à ne prendre que sur ordre.

  • Prendre sur ordre :

Le maître se place devant son chien qui est à l’assis (si possible).

Il met une friandise dans la main et la présente au nez du chien.

Il ouvre sa main et le chien voit la friandise.

Si celui-ci veut prendre la friandise (ce qui est toujours le cas au début), il referme immédiatement la main, sans rien dire (pas de « non », de « tu ne peux pas », …).

Attention, il faut rapidement refermer la main afin que le chien ne puisse pas s’emparer de la friandise (s’il y arrive, il a gagné… et il ira très probablement encore plus vite la fois suivante …).

Il attend un bref instant puis rouvre sa main devant le chien.

Si le chien veut de nouveau prendre la friandise, il referme la main.

Et ainsi de suite jusqu’à ce que le chien se détourne un bref instant (il peut parfois simplement détourner les yeux un très bref instant et c’est parfois difficile à voir).

C’est à cet instant précis que le maître doit marquer le bon comportement, dire « prend » et donner une friandise qu’il tient dans l’autre main (donc pas celle servant à « leurrer » son chien).

Ce n’est que lorsque cet automatisme est vraiment acquis (il faut en être sûr !) que l’on peut mettre progressivement de la durée (en retardant le marqueur de bon comportement).

L’exercice sera également fait par le moniteur. Attention, dans ce cas, c’est toujours le maître qui marque le bon comportement, prononce l’ordre et donne une autre friandise.

Quand le comportement est bien appris, on augmente la difficulté en déposant la friandise sur le sol devant le chien.  S’il veut la pendre on la recouvre de son pied ou de sa main.

Etapes suivantes, la nourriture sera placée à distance, puis on demandera un exercice puis deux, puis trois au chien avant de lui permettre d’aller chercher la friandise. 

Attention, bien dire aux maîtres de ne pas faire cet exercice avec la gamelle du chien !!!

  • La propreté et la ville: (on en parle aux maîtres mais on ne sait pas beaucoup le travailler au club)

C’est au moment où il est chiot qu’il doit apprendre les règles du savoir-vivre, en ville ou au club.

Avant de rentrer sur le terrain de travail, le maître amène le chiot en laisse longue dans un endroit prévu à cet effet par le club. Dès que le chiot renifle et s’apprête à faire ses besoins, il doit l’encourager. Le conditionnement sera très vite obtenu.

Si le chiot vit en ville ou s’y rend, on en profitera pour l’entraîner à le faire ailleurs que sur le trottoir.

Il faudrait, pour compléter cette éducation, que le club envisage, au moins une fois par mois, de sortir en ville avec un petit groupe de maîtres et de chiens.

Christine

LES PÉRIODES SENSIBLES

Ce n’est une découverte pour personne : un chien nouveau-né n’est pas complètement fini et bien loin de pouvoir survivre seul.

Il faut que le petit possède les quelques réflexes indispensables à sa survie : s’orienter vers la mamelle, téter,… Mais, il est impératif qu’il trouve un milieu attentif à ses besoins.

Le développement nerveux du chiot et, par la suite, ses futures capacités, dépendant totalement de l’environnement dans lequel il se trouve durant les périodes sensibles de son évolution.

Schématiquement, le cerveau est constitué de cellules nerveuses (neurones) et de connexions entre ces cellules nerveuses (synapses).  Le nombre de neurones atteint un maximum à 4 semaines. Simultanément, le nombre de connexions augmente de façon spectaculaire (500 par neurone à la naissance et jusqu’à 12000 à la 5eme semaine).

Cette croissance physique est dépendante des conditions de vie du chiot, principalement de la qualité et de la durée de son sommeil !

Parallèlement, on assiste à une destruction normale des circuits qui ne sont jamais sollicités, par conséquent inutiles.

Pour résumer, le cerveau d’un chiot ne se développera pas normalement si le chiot ne peut avoir suffisamment de périodes de calme et de repos ou s’autodétuira partiellement si le chiot n’a pas suffisamment de stimulations (isolement sensoriel).

On voit l’immense responsabilité qui repose sur les éleveurs ou sur toute autre personne qui décide d’une portée. 

 

PERIODES SENSIBLES

On peut comparer le développement à un train dont les fenêtres seraient fermées par des rideaux. A certains moments, un rideau s’ouvre et les passagers sont invités à observer l’extérieur.  Selon l’information offerte et son intérêt, les passagers vont analyser et mémoriser l’information, ou s’en désintéresser.  Mais, inéluctablement, la fenêtre va se refermer après un certain temps et un autre paysage (une autre possibilité d’apprentissage) sera proposé, sur une autre fenêtre.

Le moment où une fenêtre est ouverte s’appelle une période sensible.  C’est la seule possibilité pour les passagers de se faire une idée de ce qui les entoure.  Si, par accident, le rideau reste bloqué, la même information ne sera plus accessible, l’apprentissage à échoué !

Une période sensible est un moment priviligié dans le développement, où une expérience aura des conséquences à long terme, et où la chose apprise se gravera profondément en mémoire.  Durant cette période sensible, certains évènements vont influencer de façon crutiale tout le comportement futur.

Le Coucher

Chaque trimestre, cette nouvelle rubrique sera destinée à la  » classe chiots  » dans laquelle nous accueillons tous les samedis de 13 à 14h30’ une vingtaine de chiots âgés de + ou – 9 semaines à 5/6 mois, en ordre de vaccination, de petite, moyenne ou grande taille, et avec lesquels nous faisons de la socialisation, des rappels, des manipulations, des positions, de la marche au pied, des stimulations, des jeux, des mises en situations, …

Le but de la classe chiots est de créer une véritable complicité entre le chiot et sa « meute familiale ». Nous y utilisons une méthode naturelle avec renforcement positif. Ce chiot deviendra ainsi un chien agréable à vivre, équilibré et capable de s’adapter aux diverses situations qu’il pourra rencontrer. Chaque semaine, il jouera avec ses congénères et deviendra un chien sociable.

En résumé, le maître, éduqué et informé lui aussi, tentera d’en faire un chien sociable, attentif, obéissant et réactif.

 

Si vous avez envie de vous exprimer dans cette rubrique  » classe chiots  » pour y faire part de votre expérience, d’une aventure, d’une anecdote, d’un vécu, d’une suggestion, d’une info, d’une question, d’un avis, … contactez Fabienne . 

LE « TOUCHE »

Le « touche » ou « touch » est utile, entre autres pour :

  • amener le chien vers un emplacement physique précis

  • accroître son pouvoir de concentration

  • améliorer le lien chien-maître

  • l’empêcher de mordiller dans la main de son maître. 

 

Mais comment procéder ? 

 

 

On coince une friandise entre les doigts de la main gauche ou de la main droite (alternez) 

 

et on la fait sentir au chien 

  

 

On éloigne la main pour que le chien doive faire un déplacement s’il veut prendre sa friandise. Quand il touche la main, on le félicite de la voix (oui!, yes!,…), on lui dit « touche » ou « touch » en anglais et on lui permet de prendre la gourmandise

 

Quand le chien vient chaque fois chercher la friandise dans la main, on fait la même chose mais avec la main vide.

 

  

Quand il touche la main, on le félicite de la voix (oui!, yes!,…), on lui dit « touche » ou « touch » en anglais et on lui donne la gourmandise avec l’autre main.

 

Cet exercice enseigne au chien à se fixer sur votre main vide et à la suivre. C’est efficace pour obtenir une belle marche au pied et pour enseigner des mouvements avancés dans des disciplines diverses (agility, dog dance,…).

 

N’oubliez pas de varier les situations: main gauche, main droite, main derrière un genou pour faire passer le chien entre les jambes,…

Vous pouvez aussi utiliser cette technique du touch pour habituer le chien à toucher un objet, comme le bout d’une baguette. Vous pourrez alors obtenir une marche au pied parfaite avec un chien de petite taille. Dans ce cas, pour fixer l’attention du chien sur la cible, vous enduirez le bout de la baguette d’un peu de pâté de foie et récompenserez à chaque fois que le chien le touche.

 

Fabienne.

 

 

Merci à Valérie qui a prêté Zara, élève de la classe chiots, border collie de 3 mois et à Jean pour Fiona, Terre Neuve de 4 mois.

Merci aussi à Christophe, qui a réalisé les photos dans son studio.

Contact

Christine HEUSE

Brevetée URCSH
(4B et 4C)

087/22.12.30
0486/13.82.66

bottom of page